
Fin de la route australe Chili
Lieux : Puyuhuapi (Chili), Chaitén (Chili), Puerto Montt (Chili)
Dates : 19 au 25 avril
Le bus fonce en direction de Puyuhuapi à une vitesse sûrement pas légal sur la route qui serpente le long des montagnes. On est littéralement perdu dans la nature, au milieu de montagnes abruptes et de forêts somptueuses.
Un peu avant d’arriver à Puyuhuapi le paysage change et laisse place à la jungle. Le temps devient pluvieux et humide, la forêt se densifie et la route jusque-là pavée laisse place à un chemin de terre parsemé de nids de poule – qu’ils appellent « event » – qui ne ralentissent aucunement la vitesse du bus 😱.On arrive à destination vivant, dans un mélange de brouillard et de fumée des feux de bois qui réchauffent les maisons. On y restera deux jours complets, car il n’y a pas de bus plus tôt en basse saison pour continuer au Nord. Après quelques courses, on rentre cuisiner et préparer les sandwichs pour le lendemain. On se couche tôt pour être en forme pour la dure journée qui nous attend demain. Au menu, trouver des vélos, pédaler 22km (~1:20 d’après Google) afin de se rendre à la réserve nationale de Queulat qui abrite un glacier suspendu 😁.
Réveil tôt afin de se rendre à l’agence de location de vélo pour 8h. L’ambiance matinale avec le lac, le petit village entouré par les montagnes, les nuages de brumes et la forêt sont superbes. On arrive à l’agence pour constater qu’elle est fermée 🥺. Ça commence bien. Un monsieur passe devant nous et nous demande s’il peut nous aider. Il s’avère qu’il travaille pour l’agence – fermée en basse saison – ainsi que comme gardien au parc de Queulat. Il nous ouvre le local qui est utilisé comme espace de stockage, nous sort deux vélos, nous souhaite bonne chance et file 🤗. (On sait toujours pas si c’est le concierge qui vient de nous faire une location au noir mais bon, on a des vélos)On se met donc en route sur nos vélos de montagne, trop grand pour July et trop petit pour Basile.

Après 1h de vélo sur une route bien vallonnée, on ouvre maps.me qui nous informe qu’il nous reste encore 2h de vélo, à contrario des supposées 20min de Google maps 🤔. On mettra finalement 2h en tout pour rallier l’entrée du parc. On achète les billets d’entrée à une employée surprise qu’on a mis que 2h, car l’aller lui prend généralement 4h 😳 et on démarre l’exploration. Le chemin qui mène au point de vue traverse une forêt qui ressemble en tous points à une jungle. On arrive au sommet et par chance la vue est dégagée. Un panorama sur le glacier suspendu et sa cascade s’offrent à nous. On mange nos sandwichs avant de redescendre voir les autres points de vue. Entre-temps le ciel s’est couvert et la montagne a disparu, cachée par les nuages. Dommage 🥲. On reprend nos vélos afin de retourner sur Puyuhuapi.Le deuxième jour, on fait une petite balade au bord du lac et on monte voir un point de vue dans la montagne. Outre le chemin boueux où l’on s’y enfonce jusqu’aux chevilles, le mirador offre une très belle vue sur la ville et le lac 😁. On passe le reste de notre séjour à se reposer et planifier la suite du voyage.
Départ le 22 pour Chaitén. On ne sait pas trop quand est le bus mais a priori il part entre 12 et 13h devant l’école du village d’après les WhatsApp échangés avec le conducteur. Il arrive autour de 13h et c’est reparti pour un trajet dans les montagnes et la forêt. On arrive en début de soirée et on regarde les options existantes afin de pouvoir aller faire une randonnée sur le flanc du volcan de Chaitén. Celui-ci est entré en éruption en 2008 et a détruit une bonne partie de la forêt ainsi que la ville.On décide de partir avec un tour organisé par un vieux monsieur. Il parle super bien anglais et est passionné par la géologie/volcanologie ☺️. Il était présent lors de l’éruption et a fait partie du corps de recherche qui menaient les études 😲. Il nous dépose au début du sentier, nous fait une présentation du lieu et passe nous reprendre en fin de journée. Au menu, 2.5km de balade avec 600m de dénivelé positif pour arriver au sommet du cratère. Ça va piquer les genoux.
On commence l’ascension dans la faune qui a déjà bien recommencé à pousser et notamment des fougères – premières à reconquérir les lieux – aussi grandes que Basile 🤯. On peut admirer des troncs d’arbres imposant, vestiges de la végétation présente avant l’éruption. On arrive au sommet après un bon 1h30 à grimper sur un sentier qui ressemble plutôt à un escalier (1435 marches au total – comptées par vos fidèles serviteurs lors de la descente). La vue sur le volcan et la vallée autour est superbe. On peut également voir des petites cheminées fumantes sur le bouchon de lave qui trône au centre du cratère. La montagne s’est élevé de 100m suite à l’éruption 🌋. Après un bon picnic et une petite sieste, on redescend, retrouve notre guide qui nous emmène voir le coucher de soleil sur la plage.

Cette dernière est faite de sable noir lié au lieu volcanique. On rentre content à notre hostel ☺️.
On part le lendemain pour Puerto Montt sous la pluie. Cette ville marque la fin de la route australe. Cette fois on prend le bâteau 🛳️ et non le bus. C’est un peu plus cher mais ça secoue vachement moins et ça permet, en cas de beau temps, d’avoir une belle vue sur les terres notamment l’île Chilloé. Et puis on avait à peu près le bateau pour nous tout seul.

On arrive le soir à Puerto Montt pour redécouvrir une grande ville bruyante et assez polluée. On n’y reste que le temps d’une nuit et on repart directement le lendemain – le 25 – à 7h du mat pour retourner en Argentine, à Bariloche. Puerto Montt est un lieu de passage et n’a rien d’intéressant à visiter.
En conclusion, la route australe était une superbe expérience 😍. Une région bien perdue où la nature domine encore et les petits villages, les lacs et les parcs sont magnifiques. Les gens y sont accueillants et prêts à aider, tant que l’on parle espagnol. Le plus gros défaut était la complexité de l’organisation des déplacements entre les villes et les points d’intérêts autour des villes 😤. Il est super compliqué de trouver les horaires des bus que ce soit en lignes ou dans les villes même. Tous les parcs de trouvent généralement entre 20 et 100 km de la ville la plus proche, et quasiment aucun bus n’y s’y rend, encore moins en basse saison. Si c’était à refaire, on louerait une voiture afin de se déplacer où l’on veut quand on veut !